De Melanie Bödeker & Jens Ottinger:

Du point de vue de quelqu’un qui est venu pour revenir en arrière, j’ai de la peine de comprendre ce que cela doit signifier, de venir pour rester.

Nous sommes partis exactement le 22 Février 2011 de Bâle à Kinshasa pour soutenir l’ADH pendant deux mois dans son nouveau projet d’école à Mushapo. Après un séjour de dix jours et une période d’adaptation turbulent dans la capitale, au climat, aux moustiques, à la nourriture, au pays et aux gens, nous avons pris ensemble le chemin vers Mushapo, pour pouvoir commencer à temps la planification de la construction de l’école. Nous avons rapidement réalisé ce que ça signifie, d’avoir laissé derrière soi tout le confort et de vivre pendant plusieurs semaines à l’intérieur du Congo.

À Mushapo nous avons été logés dans un camp de l’entreprise agricole de la RASD – contrairement à la plupart d’autres sur place, en grand “luxe”: nous avons habité dans un conteneur de fret converti et avons donc eu un toit imperméable au-dessus de notre tête. Nous obtenons également plusieurs fois par jour à manger et avons eu assez d’eau disponible. Il y avait même un générateur d’électricité. Ainsi nous avons donc l’Internet lente “brousse” et de la climatisation. Cependant, le générateur ne fonctionne que lorsque les usines de la RASD produisent de la farine de manioc – donc environ deux heures par jour. Après c’est de nouveau la transpiration à environ 35 degrés Celsius à l’ombre.

Les gens à Mushapo vivent dans des huttes simples construites par eux-mêmes, en bois et le sol est en terre battue avec des toits de paille. Chaque jour, ils cherchent une fois de plus du travail. Ils marchent à pieds jusqu’à 55 km jusqu’à la ville cosmopolite de Tshikapa pour acheter et vendre des marchandises. Néanmoins, ils ont peu à manger et doivent combattre des maladies jour pour jour.

Pour cela il est encore plus important de donner aux gens de Mushapo espoir et des perspectives. L’éducation est l’élément de base pour le changement et pour un avenir meilleur pour la plupart des gens: la raison pour une école dans la “brousse” …

Nous rencontrons donc les villageois avec beaucoup d’enthousiasme et examinons comment nous pouvons mieux mettre en œuvre la construction d’écoles dans ces conditions difficiles. Nous avons rapidement pris conscience que nous devons nous défaire de notre vision et attente européenne. “Dieu a donné aux Européens l’horloge et les Africains le temps” – ce qui est probablement un dicton avec une vérité certaine. La planification de la construction de l’école a avancé beaucoup plus lentement que nous l’espérions et souvent nous avons dû essuyer quelques revers, comme tout s’est passé différemment que prévu. Mais même si nous avons avancé à petits pas, nous avons quand mêmes réussi les premières étapes du bâtiment de l’école.

Nous avons appris au jour le jour de s’adapter aux personnes et à la situation et ont ouvert nos yeux à tout autre choses. Nous avons réalisé comme les choses matérielles peuvent être insignifiantes dans la vie et combien vous pouvez être heureux de choses apparemment banales. Observer des enfants jouer et rire étaient probablement les plus beaux moments. Malgré de nombreux moments difficiles et tristes de notre séjour à Mushapo ça été l’une des expériences les plus importantes dans notre vie.